Le jour où j’ai rencontré la mort

Article : Le jour où j’ai rencontré la mort
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22 octobre 2013

Le jour où j’ai rencontré la mort

 

 

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Vous vous poseriez sûrement la question de savoir par quelle magie je suis encore là, à  vous en parler, puisque logiquement je devrais être dans l’au-delà.eh bien je ne l’ai pas rencontré dans le sens brutal du terme .On s’est juste dépassé (la mort et moi) sur la route d’Adidogomé. Elle m’a même fait un signe de la main, pour me saluer ; heureusement que j’ai eu la présence d’esprit de ne pas lui répondre .Mais  j’ai eu le temps d’apercevoir son visage; il ressemblait à s’y méprendre à un accident de la route.

En effet suite à un coup de fil un peu étrange d’un ami, je devais me rendre rapidement à  Sanguéra une agglomération située a l’extrême limite de Lomé, sur la route de Kpalimé. Me voilà donc sur la route juchée mon éternel monture mais également compagnon d’aventures, la vieille vespa paternelle.Je roulais  à  une vitesse moyenne de 70km/h ,j’aurais pu aller moins vite, mais la conversation que je venais d’avoir avec mon ami m’avait tellement troublé que je pensais à tout sauf à l’allure à laquelle je roulais . Soudain le motocycliste qui roulait juste devant moi fit un grand détour sur sa gauche ;revenu à la réalité je me rendis compte à mon grand étonnement qu’il venait d’éviter avec brio le plus gros nid-de-poule que je n’avais jamais vu…

Donc je disais que me voici roulant à 70 a l’heure, à 50 mètres du trou, je ne pouvais pas freiner, c’était trop tard. Me voilà tout d’un coup doté du courage indien, je tentai alors de soémé (feinter) le trou comme l’avait fait mon prédécesseur, mais en prenant soin de pencher ma vielle moto sur la gauche, histoire de garder  l’équilibre étant donné que le moteur d’une vespa ainsi que tout son poids se répartissent sur le côté droit.

la vespa
la vespa

Mais cette fois-ci la chance ne me souriait décidément pas :je vis foncer droit sur moi un semi-remorque de  5tonnes. C’est là j’ai vu la mort en face.Je n’avais pas trente six solutions, j’accélérai précipitamment pour m’ôter de la voix de ce mastodonte qui allait sûrement faire beaucoup plus que me tuer:je me jetai alors lourdement avec la moto dans ce fameux trou que je m’échinais à éviter….bilan : une vilaine éraflure sur la carrosserie, un rétroviseur cassé, et pour moi-même quelques contusions et  égratignures .Je m’en sortais plutôt bien. Malgré tout les beaux discours je venais d’être une victime  de plus de l’état de nos routes.

La morale à tirer de cette histoire :

  • Sur les routes de Lomé, roulez souvent  à une vitesse modérée  voire lentement ; vous pourrez ainsi vous en tirez prudemment  face  à  un nid-de-poule.
  • Portez toujours un casque ; car mieux vaut un casque cabossée qu’une cervelle éparpillée.
  • Si vous avez les moyens achetez-vous une voiture, c’est beaucoup plus classe, et moins risqué pour faire un tour en ville.
  • S’il le faut, autant que se peut, ne sortez pas de chez vous ; car la mort rôde sur les routes de Lomé, et vous ne pouvez jamais prévoir  quelle visage elle prendra.

 

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