Le français est une chance (Suite et fin)

21 mars 2014

Le français est une chance (Suite et fin)

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Après une semaine particulièrement difficile pour moi, difficulté liée au stress, et surtout à la peur d’être déçu, le jeudi tant attendu à fini par arriver…

Nous sommes donc le jeudi 20 Mars, journée internationale de la francophonie. Particulièrement pour moi cette journée porte un cachet spécial : celui de la proclamation des résultats de la dictée publique nationale de la francophonie.

Pour rappel, cette fameuse dictée avait eu pour titre la dictée du diable !

Diabolique ? oui elle le fut ! des mots totalement hors contexte, des phrases incroyablement longues(une phrase pouvait atteindre 11 lignes en contenant une vingtaine de virgules et de points-virgules) ; la dictée fut  diabolique, eût égard à l’accent normand du monsieur qui l’avait lue ;ce monsieur s’était même permis de rendre la dictée encore plus diabolique en la lisant à un rythme infernal :dès que tu entendais mal un mot valait mieux laisser de la place pour plus tard parce que le train allait à une vitesse incroyable.

Revenons à ce sinistre jeudi de proclamation des résultats. La veille un sms nous avaient informé que la proclamation des résultats du concours se tiendrait à l’agora Senghor au lieu de l’amphi 500 de l’université de Lomé : c’est un lieu chic, on sent que les organisateurs ont mis les petits plats dans les grands…

Il est 15h.Ma gentille copine-amie-frangine-voisine m’accompagne. Elle même participe à ce concours cette année pour la seconde fois. Elle a une licence en lettres modernes, et elle est professeur de français dans une petite école privée du coin, bref elle est mieux lotie que moi en ce qui concerne ce concours, pourtant elle est dix fois plus stressée que moi. Elle ne s’attend même pas à être dans les dix lauréats, pendant que moi  je me disais que dans le pire des cas je serai 5e.

Il va bientôt être 16heures. Pourtant la cérémonie n’a pas encore débutée ! Quoi ? Les français auraient-ils  adopté le retard légendaire des africains ?!…

Enfin après un protocole extrêmement long vu la pléiade des personnalités présentes, la cérémonie peut enfin commencer. Petit discours introductif du Président du Bureau Régional de l’Afrique de l’Ouest. Enfin les choses sérieuses…

M. Hervé LENORMAND, directeur adjoint de l’institut français, et lecteur de la dictée prend  la parole. Il fait un léger mea culpa (il nous avait dit que la dictée était très facile cette année, apparemment il s’était trompé). Il prend l’engagement solennel que la prochaine fois la dictée sera plus angélique : rires dans la salle. Pour planter le décor M.LENORMAND nous fait savoir que la moyenne générale de la dictée était de cent fautes….

La proclamation commence, les lauréats se succèdent ; puis vient le lauréat  des lauréats (36 fautes), tonnerre d’applaudissement, putain j’aurais aimé être à sa place mais bon…C’est fini, je n’ai pas été appelé,  elle non plus. Ma copine sort, je la suis, les gens nous regardent : murmures désapprobateurs, la cérémonie n’est pas encore finie. Nous sommes déçus.

Mais ce n’est que partie remise chers lecteurs. RDV l’année prochaine !!!

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