#BringBackOurGirls : Phénomène de mode ou phénomène à la mode?

16 mai 2014

#BringBackOurGirls : Phénomène de mode ou phénomène à la mode?

MichelleObamaBringBackOurGirls
MichelleObamaBringBackOurGirls

J’observe bientôt deux semaines déjà la surmédiatisation du phénomène d’indignation des populations du monde entier après l’enlèvement de près de deux cent jeunes filles par la secte islamique Boko Haram. Et j’avoue que j’observe tout ce tapage d’un air dubitatif. Pas plus tard que ce matin  les Organisations de la Société Civile du Togo, à travers leurs branches féminines ont manifesté ce jeudi dans les rues de Lomé  leur désarroi face à ce qu’elles ont qualifié d’ignoble ; une manifestation qui a pris fin devant les locaux de l’ambassade du Nigéria…..

Enfin une mobilisation qui fait l’unanimité, c’est de bonne guerre, toutes ces manifestations pour que ces jeunes filles ne tombent pas dans l’oubli est admirable. Mais alors ou est le problème me direz -vous ? Eh bien l’apprenti- juriste que je suis regarde tout cela sur la forme et sur le fond : sur la forme je m’en réjouis, mais sur le fond cela ressemble plus a un effet de suivisme plus qu’à un soutien sincère face à ce qui se passe. D’ailleurs, ce n’est pas le premier coup d’éclat de la secte Boko Haramils ont commis bien pire que cela sans que ni l’Etat du Nigeria ni cette même communauté qui manifeste  ces derniers jours ne lèvent le petit doigt ; alors la question est sommes nous en face d’une sorte d’indignation sélective de la communauté internationale ? 

Le sort de ces filles aurait du soulever plus d’indignation et mettre en action toute la planète beaucoup plus tôt.

Que faisait le gouvernement nigérian pour ramener ces jeunes filles? Et la communauté africaine ? Et ces soit – disant associations féminines qui manifestent aujourd’hui? Fallait-on attendre une allocution radiophonique de Michelle Obama ajoutée au tollé général suscité par les réseaux sociaux pour s’indigner ?

Personnellement je ne jouerai pas le jeu de la campagne #BringBackOurGirls.

Je ne participerai pas a cette mascarade. En tant qu’africain, je me sens déjà assez humilié. J’ai honte de nos dirigeants…

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