Oublier pour avancer ?

27 juillet 2016

Oublier pour avancer ?

Ce court billet de ce matin aurait pu s’intituler « oublier, ou la recette magique pour guérir un cœur brisé »……

Ma meilleure amie avait en effet beau me répéter « une de perdu, dix de retrouvées » ou « t’inquiète pas, tu trouveras mieux », la rupture que j’avais vécu fin 2012 avait eu une conséquence bien mesurable dans ma vie : mon cœur était brisé, au sens propre comme au figuré. Pour moi, c’était évident, il ne pourra jamais plus être en un seul morceau. Alors comment pourrais-je en aimer une autre, après ça ?

C’est vrai, mon cœur, il ne fut plus tout à fait comme avant. Cette histoire m’avait marqué à vie .J’ai été dégouté des femmes, des choses de l’amour, de la société et de la vie en général pendant plusieurs années. Puis un beau matin, je me suis relever, et ceci grâce à ….l’oubli.

avec le temps on finit par oublier
avec le temps on finit par oublier

Le temps avait fait son œuvre ; mes blessures intérieures me faisaient de moins en moins mal ; puis j’ai fini par les assimiler en des lointains souvenirs, dont les images devenaient plus ou moins floues dans ma tête. On dit que le temps guérit toute les blessures, mais plus que le temps en lui-même, c’est l’oubli qui vient avec lui qui nous guérit.

Je suis tombé amoureux à nouveau, quatre ans après ma rupture ; ça m’a pris du temps pour l’oublier elle ; mais il le fallait ; pour pouvoir aller de l’avant.

L’oubli est la condition indispensable de la mémoire

Tout finit par s’oublier, de toute manière. D’abord, on oublie tout ce qu’on a appris : les dates de la première guerre mondiale, la formule chimique de la saponification…etc. On oublie surtout tout ce qu’on n’a pas vraiment appris mais juste mémorisé la veille au soir. On oublie les noms de pratiquement tous ses anciens profs à part peut-être un ou deux, qu’on finira par oublier eux aussi. On oublie son emploi du temps de terminale D, ainsi que le nom de son voisin de banc de l’époque, ou même sa place dans la classe, le numéro de téléphone de son meilleur ami et les paroles de cette chanson de Booba qu’on avait bien écoutée un millier de fois. Et finalement, mais lentement, tellement lentement, on oublie ses humiliations… même celles qui semblaient indélébiles finissent par s’effacer. On oublie qui était swagg et qui ne l’était pas, qui était beau, intelligent, sportif ou pas. Qui est allé dans une bonne fac..on les oublie tous. Même ceux qu’on disait aimer, et ceux qu’on aimait vraiment.

Mais ceux-là sont les derniers à disparaître de notre mémoire, et de nos vies.

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